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Le troisième procès de la secte bouddhiste OKC débute ce 20 février devant la cour d’appel de Liège. Sauvé des eaux par la Cour de cassation, ce dossier est le dernier avatar d’une incapacité belge à obtenir des condamnations des mouvements sectaires.
Retour au coeur des années 1990. Les journaux télévisés regorgent d’images sidérantes de massacres et suicides collectifs au sein de communautés retranchées. Le siège de Waco, l’Ordre du Temple solaire et bien d’autres s’incrustent dans les rétines et impressionnent l’opinion. Le monde politique embraie : il faut agir et contenir les mouvements sectaires nuisibles ! Traversée par ce phénomène (Ecoovie, les Trois saints coeurs, Nation libre…), la Belgique organise en 1997 une commission d’enquête parlementaire sur les pratiques illégales des sectes. Avec un impact direct sur les forces de police et les parquets.
C’est ainsi qu’en 1997, deux dossiers judiciaires emblématiques voient le jour. Il s’agit des enquêtes portant sur l’Eglise de scientologie de Belgique puis de la secte bouddhiste OKC ( lire l’encadré) et de son gourou, le lama Robert Spatz. Toutes deux ont fait l’objet d’un considérable déploiement de moyens.  » Le groupe d’assaut avait arrêté Robert Spatz, des hommes du Fast ( NDLR : la section de la police fédérale en charge de la traque des fugitifs) sont descendus depuis un hélicoptère par les fenêtres de toit de sa maison. Ils étaient persuadés de se retrouver avec un Waco à Uccle « , sourit Quentin Wauters, avocat de Robert Spatz, mais aussi de la scientologie.
Comment, en 2020, juger la vie d’une communauté mise en place en 1975, soit des hippies revenus de Katmandou ?
Vingt-trois ans plus tard, que s’est-il passé ? L’enquête sur la scientologie a abouti à un naufrage judiciaire mémorable. Après un procès qui a vu le magistrat fédéral en poste se noyer dans un dossier mammouth, tentant de faire le procès de l’idée même de la scientologie plutôt que de chercher à établir des faits punissables par la loi, le juge Yves Régimont avait conclu à l’irrecevabilité totale des poursuites intentées contre l’Eglise de scientologie et de onze de ses membres. Le parquet fédéral n’a même pas fait appel de la décision, dès lors devenue définitive en 2016.
Voir également:
En savoir plus sur les pèlerins d'Arès ou révélation d'Arès; le gourou s'appelle Michel Potay
En savoir plus sur la scientologie
En savoir plus sur les témoins de jéhovah
En savoir plus sur les évangélistes
Pourquoi n’arrive-t-on pas à juger les sectes ?
Tag(s) : #sectes, #secte, #manipulation mentale, #miviludes, #escrocs sectaires, #escrocs
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