Le chef des musulmans du Mali, l’imam Mahmoud Dicko, a sans doute perdu une occasion de se taire. Interrogé début décembre par une chaîne de télévision privée malienne et la radio Nyeta à propos des attentats du 13 novembre à Paris, le religieux qui dirige la mosquée de Badalabougou a estimé que le terrorisme était un « châtiment divin ». Quant à l’attaque du 20 novembre à l’hôtel Radisson Blu, au centrede Bamako, il a estimé, sur les ondes de la Voix de l’Amérique, le 25 novembre, jour des funérailles des victimes, que « la colère de Dieu » était liée à la présence d’homosexuels et de bars dans son pays : « Les terroristes nous ont été envoyés par Dieu pour nous punir de la promotion de l’homosexualité, importée d’Occident et qui prospère dans notre société. »