Dieu n’est pas grand (comment la religion empoisonne tout) de Christopher Hitchens
- La foi religieuse, précisément parce que nous sommes des créatures en cours d’évolution, est indéracinable. Elle ne disparaîtra jamais, du moins tant que nous ne vaincrons par notre peur de la mort, des inconnus et des autres. C’est pourquoi je ne l’interdirai pas si j’en avais le pouvoir. Malheureusement, la religion est incapable d’une telle tolérance. La religion empoisonne tout.
- Il n’y a rien de dédaigneux à souligner que les gens manifestent leur crédulité, leur instinct grégaire et leur besoin d’être dupés. C’est un problème vieux comme le monde. La crédulité peut être une forme d’innocence, inoffensive en soi, mais elle invite les méchants et les malins à exploiter leurs semblables. Elle est donc l’une des grandes faiblesses de l’humanité. Aucune description de l’expansion et de la persistance de la religion n’est possible sans tenir compter de cette réalité.
- Il semble possible, en se plaçant sur un plan psychologique, qu’il soit préférable pour certains de croire en quelque chose plutôt qu’en rien, si erroné que ce quelque chose puisse être.
- Dieu n’a pas créé l’homme à sa propre image. C’est bien sûr l’inverse : explication évidente de la profusion des dieux et des cultes, et des luttes fratricides au sein de chaque religion et entre elles, et qui ont tant retardé le développement de la civilisation.
- Si les triangles avaient des dieux, ceux-ci auraient trois côtés.
- Une preuve que la religion est anthropomorphique, c’est qu’elle est généralement élaborée par l’homme, au sens masculin du mot. Le livre saint le plus ancien - le Talmud - ordonne au pratiquant de remercier chaque jour son créateur de n’être pas né femme.
- Les religions n’auraient jamais pu naître, et encore moins prospérer, sans l’influence d’hommes aussi fanatiques que Moïse, Mahomet ou Joseph Kony (ndlr : leader de l’armée de résistance du Seigneur au Congo), tandis que la charité et l’humanitaire sont les héritages du modernisme et des Lumières.