Par Jacques Tarnero, chercheur à la Cité des sciences et de l’industrie et documentariste
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Jamais ces mots d’Albert Camus n’ont été aussi pertinents. Jamais ils n’ont été, hélas, en aussi parfaite résonance avec l’actualité. Comment peut-on continuer à nommer du seul mot de « terroriste » les tueurs islamistes ? Quelle est cette prudence qui refuse de qualifier le « terroriste » ? De quelle couleur politique est-il, de quelle appartenance ? Quelle idéologie l’inspire ? Les tueurs nazis n’étaient-ils que des « assassins », des « criminels » ou bien étaient-ils des assassins parce que nazis ?