Ancienne religieuse, j'ai porté le voile pendant 22 ans.
Avant d'entrer chez les Petites Sœurs des pauvres, en 1950, j'ai dit à l'une de mes sœurs: «Pourquoi faut-il s'habiller comme des veuves, toutes de noir vêtues, avec un voile cachant nos cheveux qui, pourtant si naturellement, faisaient partie de notre corps?» J'appréhendais cette contrainte.
Chaque fois que nous sortions dans le public, je me sentais mal à l'aise. Comme religieuse, j'aurais voulu être habillée comme tout le monde, et ce, tout en faisant mon travail auprès des pauvres.