Trois enseignantes musulmanes originaires d'Algérie et installées au Québec depuis plusieurs années se portent à la défense du projet de loi sur la laïcité de l'État qui continue de faire polémique.
Djamila Addar, Leïla Bensalem et Leïla Lesbet ont toutes les trois fui leur pays natal à la suite de la montée de l’intégrisme islamiste dans les années 80-90. Impliquées dans le milieu de l’enseignement, elles militent depuis plusieurs années pour l’interdiction des signes religieux dans les écoles, multipliant les apparitions dans les médias et prenant part aux audiences publiques à l’Assemblée nationale, notamment lors des débats sur la Charte des valeurs péquiste.
« Le voile est lourd de sens. Pour moi, c’est le porte-étendard des islamistes », déclare Leïla Bensalem d’une voix posée. « C’est quelque chose d’oppressant, de dégradant pour les femmes », ajoute la suppléante, arrivée au Canada il y a 37 ans, qui s'est impliquée dans le regroupement Pour les droits des femmes du Québec.