Manon, une commerciale vivant en Saône-et-Loire, se rendait le 24 mai à un concert à Lyon avec ses proches lorsqu’elle a été soufflée par l’explosion du colis piégé. Elle témoigne.
Manon, 25 ans, est l’une des 14 victimes blessées lors de l’attentat au colis piégé de Lyon. Le 24 mai, cette commerciale quitte son petit village situé près de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) avec sa sœur Morgane, leurs conjoints respectifs et une amie pour assister à un concert dans la capitale des Gaules. La petite bande se trouve au plus près de la bombe -déposée par un Algérien de 24 ans qui se revendique de Daech- lorsque la déflagration retentit. Manon se confie pour la première fois.
Comment vous sentez-vous une semaine après les faits ?
MANON. Physiquement, cela commence à aller mieux. J’ai encore quelques difficultés à marcher mais j’ai moins de douleurs. Dans l’explosion, j’ai eu les jambes criblées de 11 billes en métal et de bouts de plombs, du bas des fesses jusqu’aux mollets. Lors de mon opération le samedi matin, les médecins m’ont retiré sept billes. Il m’en reste encore 4 mais étant donné les risques de plaies et cicatrices post-opératoires, on me conseille d’attendre que mon corps les rejette. Mentalement, c’est traumatisant mais je vais continuer à avancer, à sortir, même si cela sera difficile au début. Je tiens le coup grâce à ma famille et mes amis qui m’entourent. Je suis également suivie par la cellule psychologique.