Depuis quelques années, nous parlons de moins en moins des mouvements sectaires. Même si nous pourrions penser que ce phénomène régresse, il est toujours d'actualité, et internet ne contribue pas à le diminuer.
Pour rappel, une secte est un groupe d'individus qui s'est détaché de l'enseignement officiel pour créer sa propre doctrine et qui essaye de l'imposer au reste du monde. Les responsables/gourous de ces organisations étouffent souvent la liberté individuelle et manipulent mentalement les personnes adeptes du mouvement. Avec internet, les sectes recrutent plus vite, en plus grosse quantité et de manière plus discrète. Mais pourquoi n'entendons-nous plus parler de ce phénomène? Selon André Frédéric, sénateur socialiste qui a consacré sa carrière à la lutte contre les mouvements sectaires, la police n'aurait plus le temps ni les moyens de traquer les sectes. Lors de son interview pour la Libre, le sénateur affirme que la police serait débordée par la poursuite de terroristes et qu'elle laisserait donc les mouvements sectaires de côté, ce qui leur laisse le champ libre pour recruter de futurs adhérents en toute discrétion.
Le CIAOSN (Centre d'Information et d'Avis sur les Organisations Sectaires Nuisibles) affirme qu'il y aurait plus d'une centaine de victimes d'abus sexuels en six mois parmi les témoins de Jéhovah en Belgique. Malheureusement, peu de personnes osent témoigner, car ils sont ensuite rejetés par les membres de l'organisation.
Pour ceux qui ne le savent pas, les témoins de Jéhovah représentent un mouvement pré-millénariste et restaurationniste qui affirme appartenir au christianisme. Ils sont connus pour leur rituel de porte à porte et l'importance qu'ils donnent à la bible, qu'ils considèrent comme la parole de Dieu. L'organisation des témoins de Jéhovah est accusée d'être une secte par les associations anti-sectes, les médias et les sociologues. La présumée secte comptait 8,6 millions de membres actifs en 2018.