Un tiers du budget annuel des églises est récolté sous la forme de dons au moment de Noël, des sommes obtenues grâce à l’engagement des fidèles mais aussi pour des raisons fiscales.
Deux euros la participation à la loterie, 3 euros le vin chaud aux épices et aux amandes, 4,50 euros le hot-dog au raifort : les prix du marché de Noël de l'église danoise de Paris (29 novembre-1er décembre) ne sont pas très élevés par rapport aux autres activités proposées, en cette fin du mois de novembre, à deux pas de là, sur les Champs-Elysées illuminés.
Pourtant, les sommes récoltées pendant ces trois jours, où se réunissent les fidèles protestants mais aussi la communauté scandinave de Paris, vont alimenter le budget annuel à hauteur de 50 %, selon les estimations de Birgit Piccirillo, une des cent bénévoles de Frederikskirken.
Kjeld Jørgensen, le pasteur de cette église d'expatriés, anime les stands en passant de l'un à l'autre. Outre la loterie, on trouve côté jardin une librairie, un débit de boissons et un comptoir d'assiettes froides, sous l'orgue des points de vente de lainages et de décorations de Noël, et à la place de l'autel des étagères pleines de denrées aux noms imprononçables que les bénévoles s'appliquent à traduire aux visiteurs français.