Le petit Etat de Brunei a instauré la peine de mort par lapidation pour punir l'homosexualité et l'adultère, nouvelle législation d'inspiration islamique qui suscite une vague d'indignations d'ONG, de personnalités et de gouvernements dans toute la planète.
Les nouvelles lois rendent les rapports sexuels entre les hommes passibles de la peine capitale par lapidation. Les relations entre femmes sont passibles d'un maximum de 10 ans de prison. Jusque-là, les relations sexuelles entre hommes, déjà illégales à Brunei, étaient punies d'une peine maximale de dix ans de prison.
Dans les faits, il n'est pas sûr que la peine la plus sévère, la lapidation, soit un jour mise en pratique. Les conditions à réunir pour que la justice parvienne à une sentence de lapidation resteront exceptionnelles : un accusé doit soit avouer son crime, soit l'avoir commis devant au moins quatre témoins.
Le pays riche en hydrocarbures situé sur l'île de Borneo, dirigé d'une main de fer depuis 1967 par le sultan Hassanal Bolkiah, devient ainsi le premier pays d'Asie du Sud-Est à appliquer au niveau national un code pénal suivant la charia la plus stricte, comme le fait l'Arabie saoudite.