Il aura fallu dix ans de débat et une promesse électorale pour que la proposition puisse voir le jour. Si la loi est votée en juin, au Québec, les signes religieux seront interdits aux fonctionnaires en position d’autorité tels que les policiers, les juges ou les enseignants. Le « visage découvert » sera également exigé pour ces employés de l’Etat ainsi que pour toute personne recevant un service de l'État et ce, pour des raisons d’identification. Et pour éviter une possible « dictature des tribunaux », le gouvernement québécois a recours à la « clause nonobstant » qui restaure, pendant cinq ans, le prima de la souveraineté parlementaire sur les juges.