Pour la huitième fois consécutive en douze ans, un projet de loi visant à légaliser l’interruption volontaire de grossesse (IVG) devait être présenté, mardi 28 mai, au Congrès argentin, à l’occasion de la Journée mondiale d’action pour la santé des femmes. Le code pénal de 1921, toujours en vigueur, ne dépénalise l’avortement qu’en cas de danger pour la vie ou la santé de la femme enceinte et en cas de viol.
En 2018, après les manifestations massives de milliers de femmes à travers le pays, les députés avaient donné un vote favorable, le 14 juin, à un projet garantissant l’IVG pendant les quatorze premières semaines de grossesse. Mais, le 9 août, le projet controversé avait finalement été rejeté par le Sénat, sous la pression des églises catholique et évangélique, qui s’étaient fortement mobilisées.