Cet homme, qui avait perdu son petit garçon et sa femme dans l’attentat de Nice, est décédé vendredi. Sa disparition rappelle à quel point la perte d’un proche peut nous rendre fragile.
Souffrir au point d’en mourir. Tahar Mejri est décédé mercredi à 42 ans. Ce père de famille était devenu l’une des figures dramatiques de l’attentat de Nice, dans lequel il avait perdu sa femme et son fils, Kylan, âgé de 4 ans.
La détresse de cet homme, qui avait sillonné la ville pendant trois jours à la recherche de son garçon, ne s’est jamais résorbée. « On a essayé de lui insuffler une envie, avec des projets de vie. Mais il était en permanence avec Kylan, enfermé dans sa souffrance », souffle son avocate, Me Cathy Guittard.
Un risque de mortalité multiplié par quatre
Une enquête doit encore déterminer les circonstances exactes de sa mort. Celle-ci met toutefois en lumière un phénomène bien identifié : le deuil rend extrêmement fragile, psychologiquement mais aussi physiquement. Au point de mener, parfois, jusqu’à la mort.