Le pape François a-t-il ignoré plusieurs alertes sur la présence, dans un institut pour enfants sourds-muets en Argentine – son pays d’origine –, de prêtres qui avaient été accusés de pédophilie lorsqu’ils officiaient pour le même institut en Italie ?
C’est ce qu’affirment des avocats représentant des enfants qui disent avoir été victimes d’agressions sexuelles dans l’institut catholique Provolo de Mendoza, au pied de la cordillère des Andes, à 980 kilomètres à l’ouest de Buenos Aires.
Selon Carlos Lombardi, conseiller de la Fédération des survivants des abus sexuels ecclésiastiques, le réseau L’Abuso, une association de victimes de pédophilie, avait fourni dès 2014 – quelques mois après l’élection au Vatican du pontife argentin Jorge Mario Bergoglio, le 13 mars 2013 – une liste de quinze prêtres qui auraient quitté l’institut Provolo de Vérone (Italie), la maison mère de l’établissement de Mendoza, après avoir été impliqués dans des scandales d’agressions sexuelles.